Pose de nichoirs à tengmalm dans le Semnoz
Liste des participants :
15 élèves de la 2nde 01 du lycée Louis LACHENAL à Argonay
1 salarié de l'ONF : Alain LAGAUZERE
1 salarié de la LPO (Ligue de Protection pour les Oiseaux) : Baptiste DOUTAU
2 professeurs du lycée Lachenal : Ferréol MERMET et Arnaud LATHUILLE
1 CPE du lycée Berthollet et bénévole à la LPO: Nicolas Moron
Action : pose de trois nichoirs pour les chouettes de tengmalm dans le Semnoz sur la forêt communale de Leschaux.
Ce sont les élèves qui ont construit ces nichoirs dans le cadre de leur formation.
L'agent de l'ONF nous a expliqué les différents styles de forêts présentes sur le Semnoz (communale, domaniale ou privée). Il nous a aussi précisé comment l'ONF exploitait ces forêts.
Il pratique la méthode dite du " jardinage ", c'est à dire que sur chaque parcelle on doit rencontrer des arbres de tout âge (le temps des coupes à blanc est révolu). Les élèves ont remarqué que les forestiers avaient laissé beaucoup de branchages au sol sur une ancienne coupe. L'agent de l'ONF nous a expliqué que cette action était fondamentale dans la régénération des forêts. En effet, en se décomposant ses branchages se transforment en humus et ils permettent aux nouveaux arbres de mieux grandir. Cela peut "choquer" certains citadins qui n'ont pas l'habitude de venir en forêt et qui ne la trouve pas assez propre à leurs yeux. Les mentalités doivent donc encore évoluer !
En ce qui concerne la chouette de tengmalm : c'est une petite chouette (de la taille d'une grive) qui vit uniquement en montagne (entre 1000 et 1800m). Comme de nombreuses chouettes, celle ci niche dans une cavité mais elle est incapable de la creuser. Elle profite du travail des pics et plus particulièrement du pic noir. Chaque année, ce dernier creuse une cavité dans un hêtre, élève sa nichée et abandonne cette cavité. La chouette peut alors en prendre possession. Ce genre de cavités naturelles est de plus en plus rare. En effet, le pic a besoin d'un hêtre dont le diamètre est au minimum de 40cm (environ 100/150ans). Avec toutes les exploitations forestières, ces vieux arbres deviennent très rares. La pose de nichoirs peut parer avec succès à ce problème.
Les plans des nichoirs ont été donnés par Pierre-Alain Ravussin, un suisse qui étudie cette espèce depuis plus de 30ans dans le Jura.
Ces nichoirs seront particulièrement surveillés par la LPO, avec un passage en mai pour voir s'ils sont occupés avec baguage éventuel des occupants et un passage en septembre pour l'entretien. D'ici la fin de l'année une vingtaine de nichoirs seront installés dans tout le Semnoz.
Dans le même plan, la LPO essaie de recenser les cavités naturelles et signale ces fameux arbres à l'ONF. Les arbres sont alors marqués et ne seront pas abattus lors d'une éventuelle coupe.
Sans le soutien des entreprises suivantes, le projet n'aurait pas pu voir le jour : les scieries Lalliard et Bétemps (pour le bois douglas et mélèze), Bricorama (pour la quincaillerie) et Bouchet construction métallique (pour les toits des nichoirs).
Des photos sont visibles ici
Article du Dauphiné Libéré du 13 mai 2016 :